Réforme des retraites suspendue, mais pas pour tout le monde : voici les grands perdants

réforme des retraites suspendue, mais pas pour tout le monde, voici les grands perdants

Depuis l’adoption de la réforme des retraites en 2023, le débat ne faiblit pas. Un nouveau rebondissement est survenu avec la suspension partielle du dispositif jusqu’en 2028, annoncée dans le cadre du prochain projet de loi de financement de la sécurité sociale (plfss). Ce répit, s’il soulage certains salariés proches du départ, ne concerne pas toutes les générations ni tous les profils. Alors, que cache réellement cette pause temporaire et pourquoi évoque-t-on autant de perdants parmi les personnes concernées ?

Quelles générations profitent vraiment de la suspension ?

La question essentielle touche à l’identité des bénéficiaires de cette suspension de la réforme des retraites. Selon le gouvernement, ce sont principalement les salariés nés entre 1964 et 1968 qui sont directement concernés par ce gel provisoire. Pour eux, cela signifie un maintien de l’âge légal de départ à la retraite à 62 ans et 9 mois ainsi que 170 trimestres de cotisations à valider.

En pratique, ceux atteignant cet âge dès début 2026 pourront partir plusieurs mois plus tôt que prévu, échappant au passage immédiat à 64 ans et 172 trimestres imposé par la réforme. Cependant, il ne s’agit là que d’une suspension limitée et conditionnée à la publication du décret définitif. Cette mesure n’est donc ni une annulation complète, ni une garantie de statu quo permanent. À ce sujet, il convient de préciser que l’âge légal de départ reste bloqué à 62 ans pour les générations concernées.

Qui ne pourra pas profiter pleinement de la suspension ?

À y regarder de près, de nombreux profils risquent d’être défavorisés malgré la suspension partielle. En effet, tous ne bénéficient pas du même traitement et certains se retrouvent clairement parmi les perdants de la réforme.

Première désillusion : les travailleurs nés après 1968 ne sont pas concernés par le gel. Ils entreront automatiquement dans le nouveau cadre strict de la réforme, avec un âge légal de départ progressivement relevé à 64 ans et un nombre de trimestres de cotisation augmenté. Leurs perspectives de départ anticipé disparaissent totalement.

La liste des catégories exclues comprend aussi les métiers dits « actifs » comme les personnels de sécurité, du transport et les militaires. Dès septembre 2026, ces professions devront appliquer les règles spécifiques alignées sur la réforme générale, malgré quelques ajustements selon la pénibilité ou leur statut particulier.

Même pour les carrières longues, les situations d’invalidité ou les parcours marqués par des débuts précoces, la suspension ne change que très peu la donne. Beaucoup devront poursuivre leur activité jusqu’à atteindre les nouveaux seuils d’âge et de trimestres. Ce constat suscite un sentiment d’injustice chez ceux qui ont commencé à travailler jeunes ou connu des conditions difficiles. Parallèlement à ces évolutions concernant l’âge de départ, il est intéressant de noter que le SMIC va connaître une hausse à compter de janvier 2026, ce qui peut avoir un impact sur le pouvoir d’achat de certains retraités actuels ou futurs.

Des parcours atypiques souvent oubliés

Parmi les grands oubliés figurent les personnes ayant connu des interruptions dans leurs cotisations pour raisons de santé, parentales ou autres aléas de la vie professionnelle. Pour ces profils, la suspension ne représente qu’un faible avantage, car l’écart réel sur l’âge effectif de départ reste minime.

Même si un simulateur officiel actualisé aidera chacun à vérifier ses droits, la complexité des dossiers individuels limite la portée concrète de la suspension. Les modalités de validation de trimestres et les éventuelles bonifications évolueront durant cette période, accentuant parfois l’écart entre les gagnants et les laissés-pour-compte.

L’impact concret sur les salariés et les règles en vigueur

Pour les salariés concernés, cette suspension ajoute surtout une nouvelle dose d’incertitude. Il devient impératif d’ajuster régulièrement son calendrier de départ à la lumière des évolutions législatives, alors que les attentes envers le gouvernement grandissent à l’approche du PLFSS 2026.

Aujourd’hui, seules les règles en vigueur servent de référence fiable pour planifier sa retraite et calculer ses cotisations restantes. Cette situation oblige chaque assuré à surveiller attentivement l’évolution réglementaire et à adapter ses choix en conséquence. L’usage du simulateur actualisé s’impose déjà comme un outil indispensable pour s’y retrouver clairement.

  • Les salariés nés en 1964 ou début 1965 pourraient partir plus tôt, sous réserve de remplir toutes les conditions exigées.
  • Ceux aux carrières mixtes ou interrompues doivent examiner précisément leur dossier, car l’effet de la suspension risque d’être marginal.
  • Les assurés dont l’âge d’ouverture des droits arrive juste après la suspension subiront la réforme sans aucune dérogation possible.
  • La vigilance demeure cruciale pour les générations suivantes, puisqu’aucune prolongation de la suspension n’est prévue à ce jour.

Une réforme des retraites qui continue de diviser

Malgré son caractère provisoire et sélectif, la suspension relance le débat autour de la réforme des retraites. Beaucoup soulignent les disparités d’application entre les générations concernées. Le PLFSS actuel semble avant tout un compromis, faute de pouvoir revenir intégralement sur la réforme de 2023.

De nombreux assurés de moins de 59 ans doivent continuer à anticiper le recul progressif de l’âge de départ et l’augmentation des cotisations obligatoires. Dans ce contexte mouvant, rares sont ceux qui peuvent se considérer totalement épargnés. La gestion individuelle de la transition vers la retraite reste plus complexe et incertaine que jamais.

6 réponses

  1. J’ai commencé à 18 ans carrière longue je suis née en janvier 1966 à l’heure actuelle j’ai 166trimestre combien m’en faudra t il pour partir et en quelle année puis je partir

  2. Ancienne réforme né
    en 1966 longue carrière je partais à 61 ans avec 172 trimestres avec la suspension je pars toujours à 61 ans et non à 60 ans et 9 mois vue que j’aurait pas mes 172 trimestres.Grosse arnaque ????

  3. C’est dégueulasse pour année 1964 sa veut dire que déjà on a 61ans et en plus faut attendre septembre 2026 arnaque ou pas socialiste zéro dommage tant pis pour vous

  4. Né en 1965 je suis concerné, d autant plus avec une invalidité de 1 iere catégorie. Je pourrais prétendre partir dessuite, mais le décret d application n est pas actualisé. Que puis-je faire ? Né le 8 juillet 65, je pourrai prétendre partir dessuite, donc 2 ans avant l âge legal.

  5. Cest innacceptable je nee e seprembre 1965 , la gauche vous avez negocie de la
    Merde vous vous ete fait baiser la gueule
    Par le connard de 1er ministre
    Bravo
    Vous aller en payer les concecance
    Au prochaine election

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